Selon les associations d'opposants regroupées sous le sigle ARLP (Alternative régionale Langon-Pau), ce projet serait inutile pour les raisons suivantes.
:Pierre Verdet
1. Trafic faible. Il serait aujourd'hui en moyenne de 7 000 véhicules/jour. Avec l'autoroute, il devrait passer en 2020 à 10150, selon l'enquête d'utilité publique, et à 14500 d'après A'Liénor. Des chiffres contestés par l'ARLP, notamment en raison du prix du pétrole.
2. Absence de solutions aux points de congestion. Si l'on excepte la déviation d'Aire-sur-l'Adour permettant d'éviter ce vieux point noir en gagnant un quart d'heure, l'autoroute n'apporterait aucune solution, puisqu'elle ne capterait pas le trafic local au nord de Pau et que le raccordement à l'A 64 est prévu à Lescar, très à l'ouest de la ville.
3. Pas de sécurité supplémentaire. Pour les associations, le problème de la sécurité routière ne peut se régler que sur l'ensemble du réseau, pas sur la seule autoroute.
« Il s'agit là de sécurité privatisée », avance-t-on à l'ARLP. Les opposants refusent également le couloir à camions d'une quatre voies classique.
4. Tarifs prohibitifs. L'aller simple Bordeaux-Pau, à 20 euros pour des véhicules légers, le double pour des poids lourds, réduirait globalement le taux de fréquentation et inciterait les camions à continuer d'emprunter la D 932 Langon-Pau, ou à passer à l'ouest par la RN 10.
5. Coût trop élevé pour la collectivité. Selon un cabinet d'expertise mandaté par l'ARLP, en raison de l'insuffisance du trafic, le risque financier est évalué à 850 millions d'euros pour la collectivité. « Ce qui signifie que les usagers modestes écartés de l'autoroute par son tarif de péage prohibitif participeraient malgré tout à son financement par le biais de l'impôt », affirme Julien Milanesi .
6. Le coût environnemental. Cette infrastructure détruirait 2 000 hectares d'espaces naturels, dont huit zones Natura 2000, et menace des espèces protégées comme le vison d'Europe ou l'écrevisse à pattes blanches. De plus, l'A 65 contribuerait au réchauffement climatique par l'augmentation des gaz à effet de serre, alors que l'État s'est engagé à réduire ces émissions de 20 % d'ici à 2020.
Pour l'ensemble des associations soutenant l'ARLP, ce dossier est devenu un test national par rapport au Grenelle de l'environnement.
Dans une lettre à Nicolas Sarkozy, la présidente de l'ARLP , Bernadette Durac, écrit : « Vous avez déclaré : "Un projet dont le coût environnemental est trop lourd sera refusé." Nous vous demandons la mise en cohérence des engagements, des décisions et des applications du Grenelle de l'environnement. » |
Actualité de l'A65 :
Les six raisons des opposants à l 'A65
Après Astérix à Bostens, voici venu les 6 raisons des opposants.
Dans les six raisons invoquées ci contre, déjà critiquée par le ton du rédacteur du Sud Ouest, il ressort que seul le coût semble être un problème pour l'ARLP.
Sur ce domaine l'état qui se désengage aussi vite qu'il fait baiser l'impôt et sa cotte de popularité, ne risque a aucun moment de s'engager à prendre le relais.
Je rassure donc le lecteur sur ce point : le désengagement est irréversible ... les tarifs de péage vu comme prohibitifs aujourd'hui ne le seront certainement pas demain.
Quand au coût environnemental : Il n'existe aucune route ni autoroute fermée ou interdite d'usage pour préserver l'une ou l'autre espèce sauf l'homme. N'oubliez pas que la seule espèce en danger dans ce combat contre les machines (camion big brother) c'est en réalité l'homme, alors pourquoi ne pas prendre sa défense .... A méditer ...
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