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Saint Justin et la ligne LGV - Lgv SNCF : levée de boucliers contre les nouveaux horaires de train

85 % des horaires des trains seront modifiés le 11 décembre prochain. Sur le TER Périgueux-Limoges de 7 h 39, on s'alarme des conséquences.

 

 Jacqueline Dalix, Anicet Garcia, Dominique François et Aurélie Verlhac font partie des abonnés qui empruntent chaque jour le 7 h 39 entre Périgueux et Limoges.  PHOTO JEAN-CHRISTOPHE SOUNALET
Jacqueline Dalix, Anicet Garcia, Dominique François et Aurélie Verlhac font partie des abonnés qui empruntent chaque jour le 7 h 39 entre Périgueux et Limoges. PHOTO JEAN-CHRISTOPHE SOUNALET

Le wagon de queue est un village. Ils s'assoient là, les habitués du TER Périgueux-Limoges qui s'ébranle chaque matin à 7 h 39.

Il y a des habitués très habitués, comme Jacqueline Dalix, qui effectue depuis vingt-trois ans le trajet quotidien entre les deux préfectures.

Et des habitués moins habitués, comme Dominique François, un an d'ancienneté à bord. Quel que soit leur pedigree ferroviaire, ils n'ont pas le moral au beau fixe.

 

Le rituel matinal qui les guidait à 8 h 40 sous le remarquable dôme Art déco de la gare de Limoges-Bénédictins devrait être prochainement bouleversé. À compter du 11 décembre, leur train quitterait Périgueux à 7 h 51 pour rallier Limoges à 8 h 57. Ces 17 petites minutes de décalage sont porteuses de grands embarras individuels. À moins d'être cheminot, il sera désormais impossible d'embaucher à 9 heures en empruntant ce train. Le précédent TER ? Il relierait les deux villes une heure et demie plus tôt, environ. Jouable pour les salariés qui travaillent à 8 heures, pas pour ceux qui démarrent à 9 heures. Résoudre le problème en pariant sur la malléabilité des employeurs paraît quelque peu optimiste. Psychologue dans une collectivité locale à Limoges, Aurélie Verlhac ouvre de grands yeux quand on lui demande si elle pourra à l'avenir négocier une nouvelle heure d'arrivée. « J'ai des horaires administratifs auxquels je ne peux pas déroger. Si je ne parviens plus à commencer à 9 heures, je risque de perdre mon emploi », rétorque la jeune femme.

La levée de boucliers

Depuis que la nouvelle grille horaire a été communiquée aux associations d'usagers, en juillet, c'est la levée de boucliers. Domicilié à Trélissac (à côté de Périgueux) et employé dans un bureau d'études limougeaud, Anicet Garcia a collecté une cinquantaine de signatures à propos de ce seul train. La pétition a été remise à la SNCF et au Conseil régional du Limousin, le financeur des TER entre Périgueux et Limoges. Une enquête menée par les usagers à bord du 7 h 39 corrobore la grogne. À 75 %, les voyageurs réguliers de ce TER s'insurgent contre le nouvel horaire projeté.

Cette fronde ne surprendra personne. Les 100 kilomètres de la ligne irriguent tout le nord de la Dordogne, ce Périgord vert qui oscille entre les deux bassins d'emploi. De tout temps, le train a permis aux foyers de se ménager une vie commune acceptable, l'un travaillant à Périgueux, l'autre à Limoges. L'obstacle qui surgit souligne en creux l'absence de solution de délestage. La RN 21 ? Le parcours y est long (1 h 45), dangereux, fatigant et cher.

C'est pourtant la branche de l'alternative que devrait choisir Marlène Marty, une mère de famille qui enseigne à l'Institut régional de formation des éducateurs de Limoges. « J'ai deux enfants de 5 et 12 ans. Je n'ai aucun moyen de garde préscolaire dans le cas où je devrais prendre le train précédent à partir du 11 décembre. J'arrive de mon domicile pour monter dans le train à Thiviers. Là, il faudra que je continue en voiture », soupire-t-elle.

Comme ses compagnons de rail, la jeune femme a beau jeu de pointer la contradiction avec le Grenelle de l'environnement, qui vise à favoriser l'essor des transports collectifs. « Tout le monde sait que les abonnés embauchent à 9 heures. Proposer deux trains, l'un qui parvient à destination à 7 h 15, l'autre à 9 heures, c'est un non-sens. C'est à croire qu'ils veulent vider les trains », fulmine-t-elle.

Un cadencement dérangeant

« Ils ? » RFF (Réseau ferré de France), le propriétaire du réseau, la SNCF qui l'exploite, et le Conseil régional du Limousin. La Région a opté pour une refonte horaire sur le principe du cadencement prôné par RFF, c'est-à-dire sur la succession des trains à heure fixe (par exemple 8 h 3, 9 h 3, etc.). Sauf qu'en l'espèce le cadencement heurte de front les nécessités de la vie quotidienne. Et que les horaires sont d'autant moins amendables qu'ils intègrent les contraintes de gros travaux à venir sur les voies.

Membre de l'association Périgord Rail Plus, Anicet Garcia sait bien tout cela. Il est de toutes les réunions qui président à l'accouchement laborieux des nouveaux horaires. Il espère encore. Dans l'épais brouillard qui encercle la gare de Limoges au petit matin, une affiche placardée au guichet entretient la flamme. « Les nouveaux horaires seront définitifs au 15 novembre », y est-il inscrit. Il reste trois semaines pour remettre le Périgueux-Limoges sur les rails du bon sens.

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Extrait du journal Par Jean-Denis Renard

 

700 hommes derrière ce puzzle

 

Composer la nouvelle grille horaire est d'une grande complexité, la logique du cadencement heurtant de front les contraintes des travaux.

 

 Au sud de Bordeaux, le chantier de Lamothe va s'étirer jusqu'au printemps 2012.  photo thierry david  Au sud de Bordeaux, le chantier de Lamothe va s'étirer jusqu'au printemps 2012. photo thierry david On ne dort pas très bien à la SNCF ces jours-ci. Les ajustements de la nouvelle grille horaire sont d'une effroyable complexité. Bouger un seul train, c'est donner le coup d'envoi d'une partie de dominos qui affecte des correspondances. Alors on se gratte la tête pour laisser filer quelques minutes par-ci sur un train du matin, quelques minutes par-là sur le retour du soir. Un travail de dentellière sur lequel s'épuisent encore 700 « horairistes » de la SNCF et de RFF (Réseau ferré de France). « On fignole les petits réglages. On a passé l'heure des grosses modifications. Ce ne sera certainement pas parfait, et on en a bien conscience », avoue Pierre Boutier, le directeur régional de la SNCF pour l'Aquitaine et Poitou-Charentes.

Pourquoi tout changer le 11 décembre et essuyer dans la foulée une cascade de protestations ? Pour les beaux yeux du cadencement, « un rêve d'horloger », selon Pierre Boutier. Le rêve consiste à remettre à plat une grille horaire nationale très « pagaillous » pour faire circuler les trains à intervalles réguliers. Le bénéfice : une exploitation du réseau optimisée et des horaires facilement mémorisables par la clientèle (8 h 10, 9 h 10, 10 h 10, etc.). Nos voisins suisses, qui s'y entendent en horlogerie, sont passés maîtres dans l'exercice. Les Allemands ne sont pas mauvais non plus. « De nombreux pays se sont lancés dans le cadencement avant nous. Plusieurs fois on a pensé s'y mettre et on a repoussé l'échéance. On s'est jeté à l'eau à cause du Grenelle de l'environnement, qui nous conduit vers une société où le transport ferroviaire aura une place de plus en plus importante. Notre pays a un formidable appétit de trains. Le TGV a transformé la France. On enregistre une poussée de la fréquentation des TER de + 50 % en dix ans. Il faut gérer ce succès colossal. Et préparer le grand retour du transport de marchandises. Avec une grille horaire conçue comme celle d'aujourd'hui, on serait incapable de le faire passer sur les voies », plaide Pierre Boutier.

Dans les sillons de RFF

Une grille horaire, c'est un vaste puzzle de sillons qu'il faut emboîter de façon cohérente. Sillon ? Ce terme de jargon ferroviaire peut être vu comme l'immobilisation d'une voie un temps donné pour y faire passer un train.

Naguère, les exploitants adressaient leurs demandes de sillons à RFF qui les leur attribuait dans la mesure du possible. Pour faire avancer la cause du cadencement, on a changé de méthode. RFF a proposé un catalogue de sillons, à charge pour la SNCF d'y picorer pour ses besoins propres, ceux des TGV. Et d'y caser les trains d'équilibre du territoire, c'est-à-dire les grandes lignes non TGV (Téoz, Intercité, Lunéa, Corail), qui roulent par la grâce d'une convention signée avec l'État. Ainsi que les TER, sous convention avec chacune des 22 Régions françaises.

On y arriverait sans doute s'il s'agissait d'écrire sur une page blanche. Mais celle-ci est déjà truffée de pâtés d'encre. Ce sont les sites sur lesquels de lourds travaux de rénovation des voies sont entrepris. Il faut bien laisser aux entreprises des plages horaires pour travailler, ce qui conduit à avancer ou à retarder des trains. Et réduit le cadencement à une peau de chagrin. « Cette année 2012, on va doubler le nombre de trains cadencés en France. De 8 %, on passera à 16 %. On est loin du compte », constate Patrick du Fau de Lamothe, l'élu (Europe Écologie-Les Verts) chargé des TER au Conseil régional d'Aquitaine.

Le Sud-Ouest très touché

La façade atlantique est tout entière dans la nasse des travaux. « On a pris du retard sur l'entretien. On s'est occupé du réseau est et sud-est, à mesure que le TGV y avançait. Ici, on doit remplacer le pont sur l'Adour, qui date de 1860. On vient d'ouvrir le pont qui remplace la passerelle Eiffel de 1855 à Bordeaux. La voie ferrée entre Angoulême et Bordeaux est usée, il faut la remplacer entre Montmoreau (Charente) et Cenon (Gironde). Il y a aussi des travaux au sud de Bordeaux, en Dordogne… », énumère Pierre Boutier. Ces chantiers sont définis par RFF et touchent directement la circulation des trains. Au premier semestre 2012, on mettra quinze minutes de plus entre Paris et Bordeaux, et encore quinze minutes entre Bordeaux et Hendaye.

Dans ces conditions, la Région Aquitaine a prudemment décliné la proposition de cadencement de ses TER. « Nous avons simplement demandé la reconduction du service 2011 », souligne Patrick du Fau de Lamothe. Y parvenir avec le même niveau de satisfaction des usagers tiendrait déjà de l'exploit.

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